Dans le passé, c'est-à-dire avant les années 1990, financer sa candidature aux élections législatives ne posait guère de problèmes aux personnes disposant d’une certaine aisance ou d’un réseau social équivalant capable de fournir des fonds en toute discrétion. Si l’on appartenait à la majorité gouvernementale (la droite jusqu’en 1981 la gauche ensuite) on bénéficiait des fonds secrets du gouvernement. Par le biais des mandats locaux de maire, alors cumulables avec la fonction de député, les entreprises étaient « incitées »à participer au financement en toute illégalité. A l’époque, le code pénal ignorait le financement de la vie politique, ce qui n’incitait pas la justice à faire du zèle. Certains excès sont restés célèbres comme les « campagnes à l’américaine » de Robert Hersant dans les années 1960 et celles de Jean Jacques Servan Schreiber dix ans plus tard.
Ce temps est révolu. Dans les années 1990 la France s’est dotée d’une législation originale concernant le financement des campagnes électorales. Finies les ressources occultes, place au financement public, établi sur des bases transparentes et égalitaires. Désormais toute personne dépourvue de fortune personnelle peut financer sans (trop de) difficultés sa campagne dont les dépenses sont limitées et vérifiées. On en trouvera ci-dessous la démonstration, établie à partir des travaux de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques concernant les législatives de 2017. Des précisions supplémentaires se trouvent dans mon ouvrage « Argent, morale, politique »(préface de JL Debré) paru aux éditions du seuil .
PAS BESOIN D’ETRE RICHE POUR SE PRESENTER AUX ELECTIONS LEGISLATIVES.