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13 octobre 2021 3 13 /10 /octobre /2021 16:33
Le gouvernement  Castex est le plus cher de la Vème République

160 millions d’euros, tel est le coût, au 1er aout 2021, du gouvernement Castex que j’ai calculé à partir du document budgétaire « jaune » consacré aux personnels des cabinets ministériels qui vient d’être publié (l’an dernier, le document étant incomplet j’avais procédé à une estimation-180 millions-qui s’est révélée trop élevée) Ce montant en fait le gouvernement le plus cher de la Vème République.

Ce coût est lié à la taille du gouvernement, qui comprend 16 ministres de plein exercice, 14 ministres délégués et 12 secrétaires d’État, ce qui le met en 5ème place des gouvernements de la Vème République.

 Les effectifs sont donc  plus nombreux : le nombre des conseillers ministériels  (civils) s’élève – au 1er août 2021 – à 559 alors qu’en 2019 le dernier gouvernement d’Édouard Philippe en comptait 313, soit une hausse de 79%. Il est vrai qu’ultérieurement un décret ministériel a augmenté le nombre de conseillers par ministère, qui avait été réduit de moitié par Édouard Philippe. Dans ces cabinets figurent également des « petites mains » (chauffeurs, secrétaires, huissiers, maître d’hôtels …)  sans lesquelles les cabinets ne pourraient fonctionner. Au total, l’effectif global des cabinets se monte à 2793 personnes. En conséquence la masse des rémunérations augmente également : elle s’élève à 154,2 millions d’euros (hors traitement des ministres) soit 27,5 millions pour le cabinet du Premier ministre, 4,8 millions pour un ministre de plein exercice, 2,2 millions pour un ministre délégué et 1,6 million pour un secrétaire d’État.

Dans cette analyse très fine des cabinets ministériels que l’on peut consulter plus loin je souligne deux aspects nouveaux : Parmi les conseillers, le nombre des contractuels augmente au point de devenir pour la première fois majoritaire (54%). Il s’agit essentiellement de collaborateurs politiques souvent jeunes issus du vivier de la République en marche et des assistants parlementaires. Leur activité se consacre essentiellement aux relations publiques du ministre. Par contre les postes de responsabilité du cabinet sont occupés par des hauts fonctionnaires dont la rémunération est nettement plus élevée.

Alors que la rémunération individuelle moyenne de l’ensemble des conseillers s’élève à 8825 euros bruts mensuels, celle des seuls fonctionnaires monte à 9973 euros (avec les indemnités de sujétions particulières) alors que celle des contractuels est de 7608 euros.

Je souligne également une tendance vertueuse à la baisse des rémunérations individuelles (qui demeurent néanmoins à un niveau élevé) moins 5,9% pour l’ensemble des cabinets.

Le classement des ministères selon la rémunération des seuls fonctionnaires, montre qu’elle est la plus élevée au ministère des Outre-Mer avec 10 997 euros, en hausse de 11,1% par rapport à l’an dernier. En dernière position le cabinet de la ministre de la Mer (7550 euros en baisse de 12% par rapport à l’an dernier). Au total, dans 13 ministères la rémunération individuelle  (des fonctionnaires) diminue, alors que dans 6 autres ministères elle augmente.

Au fil du temps ce document relatif aux cabinets ministériels s’est amélioré. Toutefois ce document reste perfectible. Dans un récent rapport la Cour des comptes formule plusieurs propositions qui rejoignent celles que j’avais précédemment formulées tout comme les membres de l’Observatoire de l’éthique publique.

La Cour considère pour compléter l’information du Parlement qu’il conviendrait d’identifier précisément les crédits alloués aux dépenses de fonctionnement et de représentation du cabinet. J’y ajoute les frais de déplacement et le nombre de véhicules. Tous ces renseignements sont dissimulés dans les budgets ministériels voire cachés aux parlementaires qui n’obtiennent pas toujours de réponse précise et claire à leurs questions écrites.

En outre la Cour des comptes recommande d’établir un référentiel de cotation des postes de cabinet pour déterminer objectivement la rémunération, y compris en matière d’indemnités de sujétions particulières alors que la distribution actuelle s’effectue de manière discrétionnaire, en quelque sorte à la tête de la personne. J’espère vivement que ces recommandations de la Cour seront suivies.

Pour pendre connaissance de l'analyse détaillée, rendez-vous ci-dessous. 

 

 

 

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Published by René Dosière